Désolé pour le relatif calme du moment concernant les nouveautés. Créer est souvent une affaire de période et il arrive de devoir passer par des vagues de calme plat. En fait il y a beaucoup de facteurs qui peuvent réduire à néant projets ou envies. Comme beaucoup d’autres collègues artistes, notre hyper-sensibilité est souvent notre talon d’Achille. Dans ces circonstances toute choses à élaborer devient un édifice fragile pendant sa construction, même s’il s’avère bien posé une fois terminé.
L’absence de support et les doutes sont autant de séismes silencieux qui mettent à terre même les meilleures motivations. C’est probablement la plus courante explication au fait qu’une partie non négligeable des créations n’aboutis jamais et reste dans des cartons ou au fond de disques durs. Vivre de la création n’est pas un métier facile. On se fait dévorer par la passion souvent. Et quand ce n’est pas elle, il existe toujours quelques requins pour profiter de notre naïveté sacrée. Mais ce n’est pas grave : on continue quand même. On travaille rarement dans les arts pour l’argent ou la gloire. Certes quelques spectateurs qui s’arrêtent sur nos boulots ne font pas de mal, quelques regards offerts aux travaux qui forment finalement de bonnes grosses boules d’amour qu’on aime prendre à plein bras. Oui, votre attention est notre nounours tendresse. Même si parfois il faut y aller exagérément fort pour que celui qui passe ose s’arrêter un instant et se rende compte.
Je me suis donc relancé sur les Méta Objets avec la curiosité de vérifier si je savais encore faire. Le travail des textures. La jongle entre les éléments. Les accidents de montages qui offrent des explorations imprévues. Les orientations colorimétriques… il y a déjà bien 20 heures de boulot sur cette création en cours. Et je ne sais même pas si l’image aboutira…
« Gorilla from Hell » – ébauche toute 2D en finalisation, 3000×3000 à 300 DPI.
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