Graphisme - Photographie - Illustration

Le projet #DreamPaper : la présentation

Lorsqu’on a un projet, il y a cette période de rush, immédiate et intense. On a évalué les « pour » et les « contre » et, toutes voies étant au feu vert, on fonce généralement. Juste ce qu’il ne faut pas faire.

J’avoue pas mal prendre sur moi même de m’écarter de cette vilaine habitude et ça me fait bien sourire. Je vais juste essayer de vous présenter le plus honnêtement possible ce projet dont l’origine est facile de dater en années : un livre.

Lorsque l’on a pas particulièrement de réseau autour de soi, toute initiative devient un peu plus complexe. Bien souvent on découvre les réalités, un peu tard généralement, qui entourent ce qui consume l’essentiel de l’énergie développée. Toutes ces choses qui sont autant de bâtons dans les roues et cassent la motivation. Vu la quantité de projets présents dans mon inventaire, j’avoue sans honte avoir mis de côté l’essentiel de ces choses que je souhaitais partager. Mais j’ai aussi passé un petit cap face aux obstacles : j’ai troqué ma hargne contre une patience certaine.

A ce jour il y a assez de contenu trié pour éditer 7 livres. Chacun dédié à une thématique. Et je souhaite commencer par l’ouvrage qui me semble le plus intéressant pour l’époque : « Electric sheeps for Androids & Dreamers ». Derrière l’hommage non dissimulé à une des rares personnes qui m’ont forgé, Philip K. Dick, j’ai envie de proposer cet univers graphique fait de photos. Des images qui génèrent simultanément sensualité, perplexité et une certaine froideur en arrière plan (dans le désordre). Une compilation de nombreux clichés que vous avez pu certainement croiser dans les collections Infornography. Et l’occasion de vous les présenter comme vous ne les conceviez probablement pas.

Very tiny micro book by kyesos

La taille n’a aucune importance pour tester des maquettes…

J’aime à comparer ma démarche comme une totale opposition avec cette époque actuelle. Là où ces filles veulent toutes ressembler à de jolies poupées sous blister moi j’offre des modèles qui aimeraient ressembler à des humains. Car que ce soit Jessie, Tatiana, Roxana ou Céleste, ces magnifiques formes figées sur clichés sont en fait 1,63 à 1,72m de silicone en quasi parfaite imitation. Le jeu s’est avéré réellement intéressant étalé sur ces 3 années où des gens ont frissonné sur ces personnes réelles qui ne l’étaient pas. Il peut y avoir de probables déceptions mais il n’en reste pas moins que les scènes restent ce qu’elles sont, au même niveau où vous les avez appréciées dans l’instant d’ignorance. L’illusion. La réalité peut se révéler un peu perturbante, mais rappelez vous qu’une image c’est juste une porte ouverte pour votre imagination et que c’est tout simplement le métier que j’aime. Pour les personnes qui prendraient le train en marche le jeu est un peu moins excitant puisque maintenant vous allez rechercher chroniquement tous les indices pour être certains que ça n’est pas un humain qui pose sur ce qui vous est présenté. Accessoirement je vous recommanderais une visite préalable des collections Infornography précédentes car les images n’y sont pas limitées qu’à des modèles artificiels et vous y appréhenderez bien plus simplement cette manière particulière que j’ai de capter les moments.

Cyborgaphy

Pour moi « Electric Sheeps… » fige cet instant où l’on ne sait plus trop si les gens vont continuer de se renfermer sur eux même en se croyant héros de leur propre vie ou se rappeler qu’ensemble ils sont beaux, forts, et peuvent mener à beaucoup plus loin que ce que l’hypocrisie politicienne limite. Je n’ai aucune idée de ce qu’il adviendra. Juste je continue juste de voir ces lolitas qui érigent en exemples tout ce qui les rapprochent de caricatures de femmes limitées à n’être que quelques étendards marketing stéréotypés finalement fades. De l’autre côté ces êtres artificiels inanimés qui auraient pourtant tant de choses à raconter si l’on pouvait leur permettre d’exprimer leur quotidien. L’isolation des gens est de plus en plus flagrante alors que paradoxalement les outils de communication n’ont jamais été aussi nombreux. L’humain est une phase, une période et probablement pas ce qu’il restera comme trace la plus importante concernant l’évolution sur cette planète. Il va falloir s’y accoutumer ou évoluer ; augmenter la durée de vie des cellules humaines aura toujours une limite et il faudra bien un jour, pour ceux qui le souhaitent, envisager de migrer dans un corps cybernétique pour continuer une sorte d’existence. Nous sommes à la croisée de ces chemins qui ont des relents de Blade Runner et de Ghost In The Shell. Seule certitude : tout ça, je ne le verrais pas et si par chance j’ai un bout de Ghost, il sera bien loin d’être complet pour vous promettre de se rencontrer comme si j’étais vraiment là ;).

 

On se retrouve bientôt dans ces pages pour parler de la partie la moins agréable du projet : le financement. Et vous, du peu que vous êtes, pourrez aider sans même avoir à sortir la CB si vous la trouvez trop abrasive : si vous trouvez l’aventure intéressants, partagez simplement cet article et faites connaitre ce projet de livre autour de vous… #StayTuned 😉 (et suivez en temps réel l’avancement sur Twitter : https://twitter.com/Kyesos ou via le hashtag #DreamPaper)

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